Kenza Diab, 25 ans, lauréate de la promo 2012, est cheffe de projet « féminisation » à la Fédération Française de Foot. Elle travaille à développer et promouvoir le football féminin, et à améliorer les conditions d’exercice des femmes dans le foot, en lien avec toutes les « familles » de ce sport : les clubs, les ligues, etc. 

Un poste qu’on dirait taillé pour elle… D’abord parce qu’il lui ressemble. Elle est joueuse de foot depuis qu’elle est enfant, soucieuse de la place de la femme dans le sport et la société depuis qu’elle est ado. Taillé pour elle aussi, parce qu’elle a joué un rôle dans sa création. « Un jour, Victoriano Melero, alors directeur des relations institutionnelles et internationales de la Fédération, est venu donner une conférence dans mon école, l’IESEG. A la fin de son intervention, je lui ai dit que je rêvais de travailler pour le développement du football féminin… ». Elle lui a aussi remis son CV et une lettre de motivation. Ca a marché : elle a décroché un stage de fin d’études, puis un CDD, puis un CDI.

Culottée, Kenza ? Pas tant que ça. Plutôt courageuse, en confiance, et déterminée à piloter sa vie. Et cette attitude positive, elle l’a construite tout au long de son parcours d’études, en lien avec le programme Emergence.

« J’ai rencontré Emergence à un moment déterminant pour moi »

« Emergence est arrivé au bon moment. J’étais en terminale, j’avais de bons résultats scolaires, je voulais travailler dans le monde du sport sans pour autant avoir de projet professionnel très précis. Je n’avais pas les moyens d’envisager des études payantes et, en même temps, mon entourage espérait pour moi une grande école… » Kenza, à 17 ans, en mode pelote de laine donc… Patiemment, avec l’équipe d’Emergence, elle a su tirer tous les fils.

« Devenir lauréate, cela m’a d’abord permis de pouvoir envisager d’étudier en école de commerce. J’ai su que j’étais retenue pour faire partie du programme Emergence la veille de la clôture des inscriptions au concours de l’IESEG ! Je n’ai pas hésité, je me suis inscrite, je me suis préparée au concours…. Et je l’ai eu ! ». Première passe lobée.

« Devenir lauréate, cela m’a aussi permis d’élargir mon horizon, de me dire que les choses étaient possibles. » A commencer par son rêve d’un parcours professionnel dans le sport. « C’est souvent difficile d’être prise au sérieux sur ce sujet. Sans doute parce que beaucoup d’ados disent avoir envie de travailler dans le milieu sportif. » Chez Emergence, Kenza a senti qu’on y croyait avec elle. « On m’a dit : ok, ce ne sera pas forcément facile, mais tu peux y arriver. Donne-toi les moyens, renseigne-toi sur les métiers, rencontre du monde, fais-toi des contacts. Tout au long de mes études, l’équipe s’est montrée attentive à l’avancement et à la maturation de mon projet. Elle m’a toujours encouragée.»

Elle a  aussi reçu un soutien indéfectible de sa marraine, Nadra Setiey, alors salariée chez Michaël Page. « C’est un autre intérêt  majeur du programme : être mis en contact dès les études avec quelqu’un du monde de l’entreprise. Cela permet de se projeter, mais aussi de s’entraîner à se présenter, à formuler son projet, à parler d’avenir professionnel, etc. C’est vraiment très formateur. »

Balle au centre

Le 4 février 2020, Kenza témoignait de son expérience devant une centaine de personnes lors du déjeuner de l’Emergence. Pour illustrer son parcours et conclure son intervention, elle a choisi de partager cette anecdote : « Avant, dans mon équipe roubaisienne, j’occupais le poste de défenseure. J’appréciais d’être là, à assurer les arrières de l’équipe, à faire en sorte que tout aille bien. Depuis que je travaille, je joue à Paris, et je suis maintenant « milieu offensive »… Je joue toujours pour le collectif bien sûr, mais j’ai enfin accepté d’être au centre du jeu, d’être vue. » Kenza Diab, ballon d’or de la famille Emergence ;-)

Lire ici l’article de La Voix du Nord à propos du déjeuner de l’Emergence… et de Kenza.