L’été sera studieux pour Nora Benhamla. Lauréate de la promo 2020, Nora prépare le concours d’entrée à l’Ecole du Barreau de Paris. Celle qui s’est pris de passion pour les affaires judiciaires en découvrant, à 8 ans, l’affaire Rosa Parks, se donne aujourd’hui les moyens de réaliser son rêve : devenir avocate en droit pénal des affaires.

Déjà, un beau parcours

A 25 ans, grâce à sa détermination et sa curiosité, Nora a déjà un joli CV. En poche : un master en droit des affaires, deux ans d’alternance en tant que juriste au CIC Nord-Ouest, des stages à Oxford et à Paris.

Dans le cadre du programme Emergence, elle a été accompagnée par un parrain avocat, Guilhem d’Humières, et une tutrice, Meïssa Farhat, devenue depuis une amie. Elle-même tutore aujourd’hui une lauréate de la promo 2022, Khadija Nana Monkam.

Au-delà de cet accompagnement soutenu et concret, comment Emergence l’a-t-elle aidée ? « Le programme m’a permis de me sentir légitime. On a cru en moi et on m’a ouvert des voies vers le monde professionnel. J’ai pu faire un stage en cabinet d’avocats dès ma troisième année de licence, ce qui est assez rare. »

 « Vous avez la parole… »

Pendant ses études supérieures, Nora a participé à des concours de plaidoiries. D’où vient ce goût pour l’argumentation, ce talent pour l’éloquence ? « D’une frustration peut-être ! Lorsque j’étais enfant, j’avais l’impression de ne pas être écoutée… Aujourd’hui, mon moment préféré pendant un concours d’éloquence, c’est quand on me dit « vous avez la parole… ». Je sais que j’ai dix minutes pour avancer mes arguments sans être interrompue. C’est très agréable ! Et le côté théâtral de l’exercice me plaît aussi beaucoup. »

Nora aime à la fois la rigueur et la force du droit, et l’engagement et le panache des avocats. Quand on lui demande qui sont, pour elle, les défenseurs les plus inspirants, elle cite Jacqueline Laffont, l’avocate pénaliste spécialiste des dossiers politico-financiers, pour « sa précision et son assurance », et Amal Clooney, l’avocate internationale, pour son combat intransigeant pour les droits humains.

Elle trouve le quotidien d’un avocat « palpitant, au service de clients qui vivent des moments difficiles, qu’il faut soutenir et conseiller ». Elle aime les grandes causes. Elle s’est promis de prendre en charge des affaires pro bono quand elle aura prêté serment : elle défendra gratuitement des personnes dont les libertés fondamentales sont menacées.

Le Barreau et plus encore

Si elle vise l’école du Barreau de Paris, c’est aussi pour accéder au concours de la conférence des avocats du Barreau de Paris. Un concours d’éloquence très réputé. Si elle faisait partie des 12 jeunes avocats lauréats, Nora se verrait confier pendant un an des missions de défense pénale d’urgence. Elle apprécie cela, Nora : entrer rapidement dans le vif du sujet ! Et nous, on l’y voit déjà…