Interview
L’accompagnement : au coeur des réussites
26 juin 2023
L’accompagnement est une réalité dans toutes les résidences de logement accompagné d’Aréli. Il est modulé en fonction de la vocation de la structure. En pension de famille par exemple, l’accompagnement social est renforcé. Dans les résidences de logements temporaires, il est facultatif. L’idée pivot de l’accompagnement proposé est d’aider les personnes à régler des difficultés précises, en veillant à les laisser actrices de leur parcours et en lien avec les services et les aides de droit commun.
Un accompagnement social ajusté selon la vocation des résidences
Concrètement, dans chaque résidence Aréli, un ou deux salariés sont présents pour en assurer la gestion locative et la coordination sociale. La taille de l’équipe, son profil et ses missions dépendent de la vocation de la résidence. Des coordinatrices santé interviennent également au sein des résidences de logements temporaires sur la Métropole Européenne de Lille.
Les équipes font un travail formidable, imaginent au quotidien des solutions pour aider les personnes à régler leurs difficultés et à se relancer, mobilisant les partenariats adéquats (santé, logement, emploi..). En 2022, plus de 1 500 résidents sont concernés par un accompagnement individuel et personnalisé dans l’ensemble des résidences.
Un exemple concret, à la résidence de logements temporaires Le Bocage, à Marquette
Camille Gambier, responsable de résidence et travailleur social, explique :
« Il y a quelques mois, je me suis rapprochée de l’agence Isa intérim. J’ai mis plusieurs résidents en contact avec cette agence. Nous entretenons, la responsable de l’agence et moi, de très bonnes relations. Il se trouve que je suis aussi chargée de la gestion locative de la résidence Renoir. Pour cet immeuble, Aréli est chargée de l’ameublement des logements dont elle assure la gestion locative transitoire, du montage du canapé jusqu’à l’installation du range-couvert et des couverts dans le tiroir de la cuisine. Il y a quelque temps, j’ai réfléchi, et je me suis dit que ce travail de montage de meubles pouvait être réalisé par des résidents de la résidence, via Isa Intérim. J’ai en parlé avec ma direction, qui était partante pour confier la mission à Isa Intérim. Et c’était parti ! »
Camille présente à la responsable de l’agence d’intérim Eddy Otto et Théodore Nyandwi, deux résidents de la résidence de logements temporaires Le Bocage. Elle les aide aussi à faire leur CV et à préparer leurs entretiens. Banco : l’agence leur fait confiance sur cette mission de quelques jours. C’est un grand pas pour tous les deux. Eddy n’avait pas travaillé depuis 2009 ; Théodore depuis son arrivée en France, en 2021.
La première journée est difficile. « J’avais mal au dos, au bout de quelques heures », explique Eddy. « On avait du mal à s’organiser… », reconnaît Théodore. Camille, qui supervise l’opération, avec sa double casquette de cliente d’Isa Intérim et de travailleur social chez Aréli, garde son sang-froid, adapte, encourage. Les jours suivants se passent beaucoup mieux. Eddy et Théodore trouvent leur rythme, gagnent en efficacité. Bref, ils font du bon boulot.
Les effets de ces quelques jours de travail sont significatifs. Il y a le très concret d’abord. « Isa Intérim me propose de poursuivre avec une mission longue d’entretien de locaux », raconte Eddy. « Moi, je vais suivre une formation rémunérée de déménageur d’un mois. Et ça commence la semaine prochaine », explique Théodore. Il y a le plus subtil ensuite, tout aussi important : « Je me suis senti capable de travailler. J’ai coupé mes longs cheveux, pour avoir une allure plus adaptée vis-à-vis des employeurs. Et je sens que les regards sur moi ont changé… Vraiment. J’ai appelé mon fils pour lui dire que j’allais travailler à nouveau. Lui aussi me voit sans doute différemment », analyse Eddy.
« On ne se connaissait pas avant de travailler ensemble, mais on a fait équipe et on a réussi. Maintenant, on se connait. On sait qu’on peut compter l’un sur l’autre », poursuit Théodore. « Tout ça, c’est grâce à Camille. Elle nous a fait confiance. On ne pouvait pas la décevoir. »