Directeur général d’Aréli depuis 2008, Bertrand Declemy quittera ses fonctions le 11 juillet pour de nouveaux engagements professionnels. A quelques semaines de ce départ, nous revenons avec lui et avec Amaro Carbajal, président, sur ce moment important. 

Bertrand Declemy : Je serai évidemment sans doute très ému le 11 juillet au soir, car je suis très attaché à Aréli et heureux de ce qui j’y ai vécu. Mais je suis fier et satisfait de ce que nous avons réalisé, collectivement. J’ai, de mon côté, le sentiment du devoir accompli par rapport à la mission qui m’a été confiée en 2008. Nous avons relevé le défi de la transformation, de la diversification et du développement d’Aréli.  J’en suis heureux et je remercie pour cela la gouvernance, les équipes et les partenaires d’Aréli sur lesquels j’ai toujours pu compter.

Dans une vie professionnelle, il y a des moments plus naturels et plus propices que d’autres pour décider de se fixer de nouveaux challenges et se donner la possibilité d’autres rencontres. Aujourd’hui fait partie de ces moments : j’ai accompagné une belle période de la vie d’Aréli et de son projet associatif, et c’est aussi l’opportunité pour Aréli, par le renouvellement de sa direction générale, de poursuivre sa dynamique de projets, de s’enrichir de nouvelles expériences, de nouvelles visions. Je vais poursuivre dans le logement accompagné que j’ai « chevillé au corps », en rejoignant le comité de direction d’Adoma (Groupe CDC Habitat) au poste de directeur interrégional Nord et Atlantique.

Amaro Carbajal : Je suis président d’Aréli depuis deux ans et demi, et j’aimerais souligner la facilité avec laquelle notre duo président / directeur général s’est mis en place et a fonctionné. Je remercie Bertrand pour cela, et pour tout ce qu’il a apporté, ainsi que pour son engagement sans faille au service du projet associatif. Je le remercie de ne pas être parti avant que j’ai cette trentaine de mois d’expérience de président derrière moi ! Le départ d’un directeur général, c’est évidemment un moment marquant. Mais, dans une organisation qui fonctionne bien, comme c’est le cas d’Aréli, il doit aussi alimenter les réflexions sur l’avenir.

Bertrand Declemy, si vous deviez garder une image d’Aréli ?

Bertrand Declemy : Je compare souvent Aréli à une maison commune, dont nous prenons soin collectivement : membres, salariés, partenaires proches. C’est une association avec un ancrage très fort, qui s’implique avec compétence auprès de ses partenaires et sur le territoire. Et ce que j’ai envie de retenir, à titre plus personnel, ce sont les complicités professionnelles qui se sont nouées tout au long de ces 15 dernières années. Une fonction de directeur général dans une association comme Aréli, qui place la relation à l’autre au coeur de son activité, c’est sans conteste une aventure humaine. Et je l’ai pleinement appréciée !

Bertrand, Amaro, vos souhaits d’avenir pour Aréli ?

Bertrand Declemy : Les solutions du logement accompagné sont indéniablement des réponses efficaces sur le plan social et économique face à la crise du logement. Le contexte est difficile, mais Aréli, par l’expertise de ses équipes et l’implication de sa gouvernance, par la qualité de ses réalisations, et par sa solidité aussi, est en parfaite position pour relever les défis de demain, dès que le contexte s’améliorera.

Amaro Carbajal : Oui, Aréli est solide et a indéniablement les ressources et les compétences pour surmonter le contexte dégradé, à ce jour, du logement social. Aréli a un projet social fort qui s’inscrit notamment dans la philosophie du droit au logement. Ce droit doit être soutenu par une vision nationale, une politique forte et donc des moyens, aujourd’hui, insuffisants. Je suis sûr que dans ses nouvelles fonctions, Bertrand sera toujours aux côtés d’Aréli pour obtenir les moyens d’une mise en œuvre ambitieuse du plan pour le logement d’abord.